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Destination : Bora-bora, nous sommes quatre de l'escadron a avoir la chance d'y venir pour trois mois. Notre unité a été éclatée pour cette mission en Polynésie Française, certains à Tahiti, d'autres dans les archipels et dans des îles du bout du monde. Les missions confiées sont différentes, allant du renfort au sein des brigades de gendarmerie départementale, en passant par les détachements de surveillance et d'intervention, ainsi que  par le soutien aux différents services. Pour notre part, nous sommes donc envoyés sur « la perle du pacifique », Bora-bora.




Un déplacement à Bora-bora sonne comme un moment unique ou une récompense pour un gendarme mobile. Venir en Polynésie, c'est assez rare, venir à Bora-bora, ça n'arrive qu'une fois dans une carrière. Mais après le rêve vient la réalité. Nous arrivons à Vaitape, capitale de Bora-bora, pour constituer un détachement indépendant de quatre personnels en plus des huit gendarmes de la brigade locale. Avant de parler de la mission et de son exécution, une petite présentation de l'île s'impose.




Bora-bora se situe à 250 km au nord-ouest de Tahiti, l'île principale de la Polynésie. Elle se trouve dans l'archipel des îles sous le vent. La population atteint presque 10 000 habitants. Bora-bora est constituée d'une île principale entourée par de petits îlots appelés « motus, prononcé motou ». Entre l'île principale et ces motus, le lagon, un des plus beaux au monde d'après les guides touristiques. Bora-bora possède une seule route longue de 32 km qui fait le tour de l'île en suivant la côte. Cette route sera un des lieux principal de notre activité. Deux monts surmontent l'île, le plus élevé culmine à environ 700 mètres d'altitude, le Mont PAHIA. La majorité des gens vit sur la côte, le restant de île étant difficile d'accès et assez sauvage. Bora-bora vit principalement du tourisme, cette destination fait encore rêver, notamment les jeunes couples mariés en voyage de noces. Une grande partie des hôtels, au nombre de 11,  se situe sur les motus et au sud de l'île à Matira où se trouve une des plus belles plages du coin. Le luxe de ces établissements contraste avec la vie locale. Il y a bien deux mondes à Bora-bora, ce que nous avons remarqué dès nos premières patrouilles.




Après la visite touristique, la mission. Trois grands domaines composent notre activité, la surveillance générale, la police de la route, et la recherche de plants de cannabis ( appelé pakalolo en Polynésie ).

La délinquance est présente, même dans un lieu paradisiaque. Les vols et bagarres ne sont pas rares. La distribution de claques est un sport national ici, surtout les week-end lors de soirées et au mois de juillet pour la fête traditionnelle du heiva.

Ensuite, la sécurité routière. Les conduites sans casques, sans ceintures, le transport dans les bennes, les alcoolémie sont monnaie courante. La répression permet de ralentir ces habitudes irresponsables.

Pour continuer, le pakalolo. La consommation de cannabis est assez rependue. Pour endiguer ce phénomène, on marche et on marche encore. Et à force de marcher, on trouve, des petites plantations par là, des plus grosses par ici. Et après avoir fait les jardiniers, on brûle en évitant de passer le nez dans le nuage.

Mais je ne veux pas vous décourager de venir ici, on n'est pas à Chicago. Les tahitiens sont très accueillants et très respectueux des forces de l'ordre, à savoir nous les mutois farani ( gendarmes ) et les mutois ( policiers municipaux ). D'ailleurs, une étroite collaboration avec les policiers municipaux nous permet de mieux travailler et de mieux s'intégrer dans le paysage local. Ils nous sont d'une grande aide lors d'intervention où l'on parle plus le tahitien que le français, et pour les missions de recherche de cannabis car ils connaissent très bien les lieux.




Ce déplacement restera dans la mémoire de chacun d'entre nous comme une chose unique. Avoir travaillé à Bora-bora n'est pas commun.

                                                                          NANA                     

 

lundi 8 novembre 2010

Et Bora Bora, c'est comment ?

 
 

Texte et photos : Gendarme André VALERY

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